« Une bonbonne de gaz, des batteries, des fils électriques, des morceaux de fer et 20 kg d’ammonitrate, ainsi que d’autres accessoires pour la fabrication de mines et d’engins explosifs ont été découverts dans une cachette sur les hauteurs de Kasserine suite à une opération préventive minutieusement préparée », déclare à La Presse le porte-parole du ministère de la Défense, le commandant Mohamed Zekri
Un plan d’attaque terroriste a été déjoué par les unités militaires dans les montagnes de Kasserine, selon un communiqué publié par le ministère de la Défense. Les terroristes sont aujourd’hui acculés à se retrancher dans les zones montagneuses en raison des revers cuisants subis et des opérations d’anticipation menées dans le cadre d’une nouvelle stratégie de lutte contre le terrorisme s’articulant autour de quatre piliers fondamentaux, à savoir la prévention, la protection, la poursuite et la réponse.
Contacté à cet effet, le porte-parole du département de la Défense, le commandant Mohamed Zekri, a déclaré que les unités militaires ont détecté dans la soirée du dimanche 10 mai des mouvements suspects sur les hauteurs de Kasserine. « Les opérations de ratissage et de fouille opérées par les unités militaires suite à ces mouvements ont permis la découverte d’une planque où les éléments terroristes stockaient des produits utilisés généralement dans la fabrication d’engins explosifs et de mines artisanales. Les unités militaires ont mis la main sur une bonbonne de gaz, des batteries, des fils électriques, des morceaux de fer et 20 kg d’ammonitrate ainsi que d’autres accessoires pour la fabrication de mines et d’engins explosifs. Une unité du génie militaire s’est déplacée sur les lieux pour procéder au prélèvement et la remise, sur autorisation du procureur militaire de ces produits à l’unité de lutte contre le terrorisme relevant de la Garde nationale à Kasserine ».
Le commandant Mohamed Zekri fait savoir à La Presse que cette opération a mis en échec un plan d’attaque terroriste visant les militaires et les agents de sécurité.
Selon le porte-parole du ministère de la Défense, les opérations de ratissage effectuées suite à cette opération au mont Selloum ont permis la saisie de produits destinés à la fabrication d’engins explosifs identiques à ceux trouvés dans la soirée de ce dimanche, en plus d’un obus remontant à la Seconde Guerre mondiale mais qui pouvait subir des modifications par les terroristes pour être utilisé comme mine explosive.
Cette nouvelle opération d’anticipation vient confirmer la réussite de nos forces armées dans la lutte contre le terrorisme, mais ne cache pas la persistance de menaces réelles qui planent sur un pays qui a été perçu durant les premières années post-révolution comme foyer de recrutements. Les réseaux d’envoi des jeunes Tunisiens dans les zones de combats, notamment en Syrie, sous prétexte de jihad et qui ont essaimé sur tout le territoire depuis cette date, avec le soutien et la bénédiction de personnalités politiques à l’époque, confirment cet état de fait.
Pour rappel, les unités militaires et sécuritaires ont pu, le 4 avril dernier, éliminer deux éléments terroristes sur les hauteurs de Kasserine et plus précisément au mont Selloum, dans le cadre d’une opération préventive. Il s’agissait de Mohamed Hajji, alias Abu Mossab, né le 10/01/1994, et de Nadhem Dhibi, alias Ammar-Adam, né le 01/03/1987, appartenant tous les deux au groupe Jund al-Khilafa et impliqués dans plusieurs opérations terroristes épisodiques.
Liberte
12 mai 2020 à 11:03
La base du terrorise en Tunisie est Kasserine, pourquoi ne pas renforcer la région d’un dispositif moderne et surtout plus d’homme basés dans la forêt , plusieurs centres de surveillance et de drones modernes .